À la rencontre de… Victor Lepère

Coordinateur des Jeunes Génération.s Lille

Peux-tu, en guise d’introduction, te présenter ?

Je m’appelle Victor Lepère, j’ai 23 ans et je suis actuellement en recherche d’emploi après 1 an dans l’éducation nationale en tant qu’assistant d’éducation. J’ai eu de nombreuses expériences professionnelles avant de reprendre mes études en communication.

 

A quel âge et pourquoi t’es-tu engagé en politique ? Y a-t-il eu un évènement
déclencheur ?

J’ai été engagé très jeune, autour de mes 14 ans. Le jour de mes 15 ans, mon parrain m’a offert ma première carte dans un parti politique. Il n’y a pas forcement d’événement lié à mon entrée en politique, c’est surtout l’influence politique de mon parrain et de mon grand père qui m’a construit et poussé à m’engager. Leurs engagements ont déteint sur moi et je suis assez fier de pouvoir me revendiquer de leurs combats.

 

Pourquoi continues tu d’être aujourd’hui engagé en politique ?

 

C’est difficile à dire, j’ai vraiment envie de lutter pour une société plus écologique et plus solidaire. Il y a aussi l’envie de donner à la jeunesse des représentants, le vieux monde s’accroche aux sièges des élections, je ne suis pas contre l’expérience de certain.e.s mais il y a des limites aux cumuls, aux mandats non-achevés et à la politique de plus en plus professionnelle. Je considère aujourd’hui avoir trouvé la meilleure façon de m’engager.

 

Quels sont les valeurs, les enjeux et les batailles qui te tiennent à coeur et que tu défends à travers ton engagement ? 

 

La solidarité, la lutte contre les discriminations, l’accueil digne des migrant.e.s, le revenu universel, il m’en vient de nombreux encore mais ce sont les plus importants à mes yeux. Il y a une nécessité de s’engager pour les autres avant de mettre sa petite personne en avant. Penser au collectif est une chose passionnante, prendre en compte les diversités de chacun.e aussi, c’est un casse tête vertueux, mais on se prend la tête pour de bonnes raisons.

 

Tu es membre de Génération.s, pourquoi ce choix ?

 

J’ai longtemps été au MJS mais après l’élection présidentielle, j’ai naturellement rejoint Génération.s car je croyais et je crois toujours dans le corpus idéologique nouveau que propose le mouvement. Le revenu universel, la démocratie participative, la lutte contre la fraude fiscale, les politiques liant social et écologie, autant de choses qui m’ont attiré vers Génération.s, sans oublier la véritable volonté de créer une démocratie interne saine. Je ne regrette à aucun moment d’avoir fait ce choix dans la continuité de mon engagement.

 

En quoi consiste ton rôle de coordinateur des Jeunes Génération.s Lille ?

 

Rien de révolutionnaire, je coordonne le comité Jeunes Génération.s de Lille au sein d’un binôme mixte. Avec 3 autres responsables, nous formons un bureau à 5 qui organise la dynamique dans la métropole. Les co-ordinateurs sont les premiers responsables du comité et ils sont renouvelés chaque année pour permettre aux militant.e.s d’accéder aux responsabilités si ils le souhaitent.

 

Comment perçois-tu la relation actuelle entre les jeunes et la politique ?

 

Difficile et cette relation n’est pas améliorée avec les politiques actuelles du gouvernement. Le SNU représente un retour en force de l’ancien monde attaché à des traditions militaires et poussées vers l’ordre. Nous avons aussi les Jeunes avec Macron qui se sentent obligés de faire des campagnes massives pour répéter que le président est le président des jeunes, c’est bien qu’il y a un problème. Quand on voit les entraves régulières aux syndicats étudiants dans les universités, quand on voit la répression des mouvements sociaux et climatiques, comment donner envie à la jeunesse de s’engager sans prendre de risques ? Il faut que l’on donne l’opportunité à chacun.e de s’engager. Après on ne peut pas mettre de côté le dégoût pour la politique actuelle, des affaires sortent tout les jours dans la presse, ça repousse beaucoup de personnes de l’engagement.

Propos recueillis par Léna Van Nieuwenhuyse.

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