À la rencontre de… Victor Bonnin

Engagé auprès de Gilles Bourdouleix à Cholet

En quelques mots, pourriez-vous préalablement vous présenter ?

Je m’appelle Victor Bonnin, j’ai 17 ans et je suis en terminale ES à Cholet. Je suis engagé au sein des Républicains depuis la campagne des Européennes lors de laquelle j’ai soutenu FX Bellamy. Depuis, je participe à la refondation de notre parti au sein des jeunes LR 49 et depuis mi novembre? je suis engagé auprès de la majorité municipale Cholet Passion et de notre maire G.Bourdouleix.

Vous êtes engagé au sein de la campagne municipale de Cholet, pouvez-vous nous y expliquer votre rôle ?

Je suis en charge de l’animation et de la création d’un groupe de jeunes pour la campagne des municipales. J’ai déjà réussi à organiser un événement regroupant une quinzaine de jeunes entre 16 et 19 ans pour un café politique avec notre maire. Le but est à terme de réunir une trentaine de jeunes .Nous y sommes presque, environ 25 jeunes sont aujourd’hui intéressés pour soutenir la liste de notre maire sortant, porté par un très bon bilan qui plaît aux jeunes . Ces derniers porteront des initiatives de campagnes dynamiques pour capter l’électorat 18-23 ans imperméable aux anciennes techniques de communication (journaux,TV etc..). Je compte utiliser au maximum les réseaux sociaux et m’inspirer des campagnes numériques qui font la politique aux USA.

Quelles sont les motivations qui vous ont poussé à vous engager ?

Je suis passionné de politique depuis des années et après les Européennes, qui se sont soldées par une défaite pour mon candidat, je n’avais qu’une envie, repartir au combat électoral. Le maire sortant de ma ville, étant de droite sans avoir la carte LR, m’a proposé de m’engager car j’avais été conseiller municipal des jeunes auprès de sa majorité entre 2015-2017. J’ai saisi l’occasion et depuis 3 mois, je prépare cette échéance pour donner aux jeunes toute la place qu’ils méritent dans l’action municipale.

Être jeune dans une campagne électorale, avantage ou frein ?

Cela peut être les deux. Le manque d’expérience de la jeunesse est comblé par une certaine fougue, un certain idéalisme qui pousse à s’engager. Cependant, la rencontre entre cet idéalisme avec la dureté du monde politique et sa violence peut susciter de la déception lorsqu’on est jeune. De plus, le faible nombre de jeunes dans les organisations politiques nous donne tout de suite accès à des responsabilités. Ce fut mon cas au sein des Républicains (LR). La violence des attaques est également moindre envers un jeune qu’envers un adulte.

Pensez-vous que les élections municipales de 2020 seront celles de la jeunesse ?

Je n’ai aucune certitude à ce propos mais je l’espère sincèrement! il faut renouveler la politique et avec elle ses idées. Une génération de politiques a préempté la vie politique depuis maintenant 40 ans, sans laisser de place aux nouvelles générations. La génération des trentenaires est aujourd’hui la génération sacrifiée de la politique, ils ne sont pas

représenté dans les conseils municipaux, sont assez peu présents dans les assemblées locales et nationales. A nous, la génération des années 2000, de nous engager lors de ces élections pour préparer la transition avec les anciens élus. Mais c’est aussi à eux de promouvoir des jeunes à des postes de responsabilités pour les former à l’action publique et ainsi rentrer dans une nouvelle ère. C’est déjà ce qu’il se fait dans certaines communes mais malheureusement pas encore assez fréquemment. La réponse à votre question est entre les mains des jeunes et de leurs aînés qui doivent les accompagner dans leur engagement. Nous verrons bien le 22 Mars au soir si les jeunes sont plus nombreux et mieux représentés au sein des conseils municipaux.

Comment ressentez-vous le lien entre jeunesse et politique dans ces élections locales ?


Les deux côtés du navire ont compris que l’autre était désormais indispensable pour gagner. Avec la politisation massive des jeunes via les mouvements comme Youth For Climate ou encore les réseaux sociaux qui permettent aux jeunes d’éveiller leur conscience politique, les jeunes commencent à vouloir prendre part à l’action politique car ils veulent changer les choses, changer l’époque dans laquelle ils vivent. Les politiques, eux, ont compris le poids électoral que représentaient les jeunes générations et veulent désormais afficher des soutiens de jeunes pour capter cet électorat. Cependant, une certaine défiance persiste entre jeunesse et politique. Les jeunes se méfient de l’aspect politicien, de la démarche des politiques et veulent de la sincérité dans la politique, au risque de tomber dans l’angélisme. Les politiciens, eux, doutent encore de la capacité des jeunes à être force de propositions et pas seulement des militants pour tracter. Ces deux entités doivent apprendre à se faire confiance pour travailler efficacement ensemble.

Comment amener les jeunes à s’y engager davantage ?

Comme je l’ai dit:
-faire confiance aux jeunes, les valoriser et les considérer comme des personnes et des citoyens à égalité avec les adultes
– renforcer le dialogue et les rencontres entre jeunes et politiques
– faire un gros travail de pédagogie sur ce qu’est réellement un élu, sans populisme ou démagogie
– multiplier les initiatives de CMJ (conseil municipal des jeunes) qui forment l’esprit et éveille la conscience politique pour les années à venir

Curieux de découvrir d’autres portraits de jeunes engagés ?

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