À la rencontre de… Thomas Halberstadt

Engagé dans la campagne de Mézières-sur-Seine

En quelques mots, pourriez-vous préalablement vous présenter ?

J’ai 19 ans et suis étudiant en Licence de Géographie/Aménagement et en Science Politique. J’habite à Mézières-sur-Seine dans les Yvelines, commune de 4000 habitants, où je suis engagé pour les élections municipales. J’ai commencé à être accro à la politique vers l’âge de 12 ans, et depuis je n’ai pas lâché cette passion.

 

 

Vous êtes engagé et colistier au sein de la campagne municipale à Mézières, pouvez-vous nous y expliquer votre rôle ?

J’ai participé à plusieurs opérations de porte à porte dans le cadre de notre démarche de co-construction de programme, ainsi qu’à des boîtages. J’ai aussi contribué à l’écriture du programme électoral sur les thématiques qui m’intéressent particulièrement : communication, démocratie participative, urbanisme, et environnement. Enfin, on m’a chargé de publier des posts sur Facebook, de co-animer une session de formation destinée à nos colistiers, de préparer un diaporama avec des photos de campagne, de préparer une charte de bonne conduite de l’élu municipal, et de classer et hiérarchiser les propositions citoyennes issues du porte à porte et les présenter en réunion publique.

Quelles sont les motivations qui vous ont poussé à vous engager ?

J’avais envie de m’engager pour ma commune où j’ai grandi tout d’abord par un profond attachement. Ensuite, parce que les enjeux de la prochaine mandature y sont nombreux, comme l’arrivée du RER E en 2024 qui va entraîner une urbanisation massive qui doit être maîtrisée, or l’équipe municipale en place n’a qu’une gestion comptable et passive qui me fait peur. Enfin, j’avais aussi envie de montrer que les jeunes sont prêts à s’engager et essayer de motiver d’autres jeunes à le faire.

Être jeune dans une campagne électorale, avantage ou frein ?

Cela peut parfois être un frein car notre manque d’expérience peut être mis en avant et nous rendre moins légitimes. Mais je pense que le plus souvent, et dans mon cas en particulier, c’est un immense avantage : les citoyens plus âgés, qui monopolisent les conseils municipaux, sont ravis de voir des jeunes et de nouvelles idées arriver, on est écoutés. Le fait que la tête de liste que je soutiens soit jeune aussi (36 ans), a peut-être été plus facile pour moi, en tout cas je lui suit très reconnaissant de m’avoir fait confiance et confié des responsabilités.

Pensez-vous que les élections municipales de 2020 seront celles de la jeunesse ?

Je suis assez confiant car les dernières élections européennes ont vu une mobilisation sans précédent des jeunes, j’espère que dans cette lignée, ce sera également le cas des municipales. Et puis le renouvellement politique est une tendance toujours en cours en France, je crois que les jeunes en ont conscience et que cela facilitera leur engagement.

Comment ressentez-vous le lien entre jeunesse et politique dans ces élections locales ? Comment amener les jeunes à s’y engager davantage ?

Je pense que les élections municipales sont particulièrement propices à l’engagement des jeunes, car ils ont souvent un lien d’attachement fort avec la commune où ils ont grandi, et puis ces élections sont assez dépolitisées, ce sont les enjeux locaux qui priment, c’est donc peut-être plus facile pour les jeunes de s’engager pour les municipales que pour d’autres élections, davantage partisanes et où il peut être dur de se faire une place.

Il faut que les jeunes se disent que s’ils ne s’engagent pas, d’autres le feront à leur place, et leurs préoccupations ne seront pas mises en avant. Aujourd’hui, seulement 1 % des conseillers municipaux en France ont moins de 30 ans, il faut que cela change !

Curieux de découvrir d’autres portraits de jeunes engagés ?

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