À la rencontre de… Romain Labiaule

Rédacteur en chef du Supplément Enragé

Qu’est-ce que Le Supplément Enragé ?

Le Supplément Enragé est un média en ligne apartisan, collaboratif et bénévole. Composé d’une quinzaine de rédacteurs et d’une équipe de direction de 5 personnes, nous proposons des articles écrits, des interviews vidéo et un magazine web. Nous sommes tous jeunes professionnels ou étudiants. C’est une aventure jeune qui permet à des étudiants de se créer une expérience et une expertise. Nous sommes centrés sur les questions de société, l’actualité et la sphère politique, pour permettre aux citoyens de s’approprier des sujets complexes. C’est un projet ambitieux !

 

Comment l’idée a-t-elle émergée ?

Au départ, nous souhaitions avoir une plateforme sur laquelle nous pouvions nous exprimer. Avec le temps, cette plateforme s’est formalisée pour donner ce qu’elle est aujourd’hui, et poursuivre une mission de taille : être au service des citoyens.

 

 Quelles sont les valeurs du Supplément Enragé ?

Le Supplément Enragé repose sur quelques idées fondamentales, comme la défense de la démocratie ou la liberté d’expression à la française. Le système actuel de l’information, qu’il soit à la télé, sur les réseaux sociaux et même parfois dans la presse écrite, est rongé par la logique de part de marché.  Pourtant, les citoyens ont besoin, pour jouer pleinement leur rôle, d’être nourris d’informations claires, pédagogiques et plurielles. Pas d’être emportés dans la spirale du clash, qui ne sert qu’à créer de l’audimat.

 

 Quels sont vos différents formats ?

D’abord, nous proposons des articles écrits. Ils sont structurés sous deux rubriques phares : des enquêtes, autour de thème d’actualité généralistes, et des portraits de personnalités historiques ayant œuvré pour les droits fondamentaux et la démocratie. Ensuite, nous proposons des interview vidéo : l’Entrevue du Supplément. Ces interviews vidéo ont pour but de tendre le micro à celles et ceux qui cherchent à alimenter le débat et qui formulent des propositions concrètes. Enfin, nous proposons un magazine web thématique. Composé d’environ 20 pages, nous décortiquons une thématique d’actualité pour permettre aux citoyens d’avoir une vision à 360 du thème.

 

 Comment imaginez-vous le futur de l’association ?

L’énergie fournie par toute l’équipe nous permet de voir le nombre de partenariats s’élargir, et nous en sommes à la fois fiers et reconnaissants. Il est très probable que Le Supplément Enragé soit présent pour contribuer intellectuellement à l’élection présidentielle … Rendez-vous dans quelques mois.

 

Comment vois-tu la relation actuelle entre les jeunes et la politique ? Existe-t-il, selon toi, quelque chose comme une « crise » de l’intérêt politique caractéristique de la nouvelle génération ?

Le rapport entre les jeunes et la politique est un sujet existentiel pour la démocratie. Ce que l’on observe au Supplément Enragé, c’est que des jeunes engagés, sensibles à la chose publique, ça existe. Toutefois, en prenant de la hauteur, on observe une fracturation de la jeunesse. Une entièrement en dehors de la politique, une autre emballée par les promesses populistes des deux bords, et une autre avec de l’appétit mais peu de mains tendues. Les mouvements sociaux d’aujourd’hui démontrent que la jeunesse est loin d’être en retrait des questions de société. Mais cette envie ne se traduit pas forcément dans un engagement politique, au sens traditionnel du terme.

 

Comment vois-tu la relation actuelle entre les jeunes et l’information ? Délaissent-ils vraiment les médias « traditionnels » pour les nouveaux canaux d’information ?

 L’information est consommée, comme la culture. La jeunesse consomme de l’information de masse, notamment depuis que les réseaux sociaux ont bousculé l’offre traditionnelle de création d’information. Par ailleurs, on remarque dans les statistiques que les jeunes représentent une catégorie très sensible aux propos conspirationnistes. C’est une donnée qui doit être analysée et traitée. Maintenant, indéniablement, la jeunesse française reste friande de comprendre, mais surtout d’agir ! C’est pour cela que les professionnels de l’information doivent réfléchir à comment toucher ce public. De plus, ils doivent être solidement attachés aux valeurs du journalisme, pour permettre de déjouer les manipulations de masse, qui se dotent d’outils d’informations de masse. Il en va de l’avenir de la citoyenneté et de la démocratie.

Propos recueillis par Léna Van Nieuwenhuyse.

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