À la rencontre de… Paul Mayaux
Président de la FAGE
Peux-tu, en guise d’introduction, te présenter ?
Je m’appelle Paul Mayaux, j’ai 23 ans et je suis militant, engagé depuis trois ans au sein du bureau national de la FAGE (Fédération des Associations Générales Étudiantes), la première organisation représentative étudiante de France. C’est ma deuxième année à la présidence de la FAGE, où j’occupais auparavant le poste de Vice-président en charge des Affaires sociales. Avant mon engagement, j’ai pu obtenir une licence à l’Institut d’administration des entreprises de Nancy, où j’exerçais des activités musicale et salariée en marge de mes études
Tu es président de l’association La Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), fédération associative comptant près de 60 fédérations et plus de 2000 associations. En quoi consiste ton rôle et quels sont les objectifs de l’association ?

Mon rôle consiste principalement en la représentation extérieure de la FAGE. Notre organisation a pour objectif premier de lutter en faveur de l’amélioration des conditions de vie et d’études des jeunes et on fait de nombreux projets pour y parvenir : le portage politique auprès de différentes institutions et notamment auprès du gouvernement ou des instances démocratiques telles que l’Assemblée nationale, le Sénat ou le CESE. Il y a également l’entretien du lien avec les partenaires sociaux, les organisations syndicales et structures de l’économie sociale et solidaire avec qui nous sommes amenés à travailler. On retrouve aussi des tâches internes liées à l’organisation de la FAGE, son bureau ainsi que sa gestion côté administratif.
Vous avez publié le livret “50 propositions d’aujourd’hui pour la jeunesse de demain” à la veille de l’élection présidentielle notamment pour « porter les revendications de la jeunesse et des étudiants lors des élections ». Quel rôle votre association souhaite jouer dans cette élection nationale ?
La FAGE et l’ensemble de ses fédérations ont pour vocation d’agir sur deux aspects qui se recoupent concernant l’élection présidentielle. On a à cœur et l’on considère que c’est notre rôle de sensibiliser des jeunes au vote et l’on compte, à travers ce plaidoyer, vraiment remettre la question des jeunes au centre du débat public comme c’est quelque chose qui est aujourd’hui clairement mis de côté. L’idée centrale est évidemment d’interagir avec une très large partie des candidates et des candidats afin d’influencer leurs programmes et de fait, pouvoir agir directement à la source des politiques publiques de demain qui concernent les jeunes.
Quelles sont les valeurs qui te tiennent à cœur et que vous défendez dans l’association ?
Il y a des belles et fortes valeurs à la FAGE qui ont construit mon parcours militant dès que je m’y suis engagé, et qui font aussi ce que je suis aujourd’hui : la question de la lutte en faveur de l’égalité des chances et l’émancipation est l’une des valeurs qui me tient particulièrement à cœur, tout comme les combats de lutte contre le racisme, les violences sexistes et sexuelles et plus largement les discriminations sous toutes ses formes sont des combats qui prennent vraiment aux tripes mais qu’il est nécessaire de continuer.
Que répondez-vous aux jeunes considérant qu’il est inutile de s’engager et de voter ? Quelles sont vos propositions pour faire face à l’abstention de la jeunesse ?
Une phrase que j’aime beaucoup et qui est à utiliser sans modération est que le changement est une porte qui s’ouvre de l’intérieur. Si en tant que jeune on ne s’engage pas, les choses ne changeront pas puisque nous sommes les premiers concernés lorsqu’il s’agit de demain.
Pour faire face à cette abstention, il faudrait repenser nos structures démocratiques. Les jeunes sont de plus en plus nombreuses et nombreux à aspirer à une démocratie leur laissant plus de place. L’idée n’est pas de bouleverser l’organisation démocratique mais bien d’y permettre davantage de considération des jeunes dans la prise de décision. Aujourd’hui, beaucoup n’ont pas l’impression que leur avis compte et si les responsables politiques délaissent les sujets jeunes ou s’ils ou elles les réduisent, on continuera dans le malaise actuel. Les jeunes souhaitent et doivent être considérés comme tout un chacun
Propos recueillis par Jules Camezind.
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