À la rencontre de… Paul Guerry

Co-fondateur de l’Étudiant Libre

 Bonjour Paul, et merci d’avoir accepté cet entretien Pass’Politique sur ton engagement auprès de l’Étudiant Libre. Dans un premier temps, peux-tu te présenter brièvement ?

Je m’appelle Paul, je suis étudiant et j’ai fondé il y a quelques mois l’Étudiant Libre avec des amis.

Qu’est-ce que l’Étudiant Libre ?

L’étudiant libre est un média qui s’adresse aux jeunes. Sous la forme d’un magazine et d’un site internet, nous voulons à travers lui que les jeunes puissent défendre leurs idées et se confronter à celles des autres. Ainsi nous publions beaucoup des articles qu’on nous envoie. Nous proposons aussi des entretiens pour apprendre à découvrir ce que pensent un certain nombre de personnalités : Philippe de Villiers, Marion Maréchal, Jean Lassalle, Charlotte d’Ornellas, Mathieu Bock- Coté, Jean-Marie Le Pen, etc…

Comment l’idée a-t-elle émergée ?

L’idée vient d’un groupe d’amis. Nous voulions nous engager de façon concrète mais nous étions conscients qu’à 20 ans, nos opinions sont encore souvent fragiles. On s’est dit que beaucoup de jeunes étaient dans la même situation et que pour affermir et affiner sa pensée, un journal ou on peut la défendre et découvrir celle des autres est un bon moyen.

Quelles sont les valeurs de l’Étudiant Libre ?

Nous voulons vraiment que le journal soit un lieu de débat. Mais nous pensons que les idées doivent être incarnées. L’une de nos priorités est donc l’engagement. On a lancé le journal parce qu’on en avait marre de tous ces gens qui ont des convictions mais ne passent jamais à l’action. Dans chaque numéro, nous mettons donc en avant un jeune qui s’engage et une association que l’on peut rejoindre facilement.

Comment imaginez-vous le futur ?

Nous espérons pouvoir proposer plus d’articles, de la meilleure qualité possible, à nos lecteurs. Nous souhaitons aussi évidement toucher davantage de lecteurs, que ce soit à travers la vente de journaux ou les visites sur le site. Nous voulons enfin varier notre contenu en proposant de nouveaux formats.

Depuis l’origine, l’Étudiant Libre n’a aucun moyen, puisqu’il est fait par et pour des étudiants. Nous ne fonctionnons que grâce à l’aide de nombreuses personnes aux talents variés. Toute personne qui souhaite nous aider est donc la bienvenue.

Comment vois-tu la relation actuelle entre les jeunes et la politique ? Existe-t-il, selon toi, quelque chose comme une « crise » de l’intérêt politique caractéristique de la nouvelle génération ?

Notre génération est celle où l’on se construit sur tout les plans, y compris politique. Même si notre pensée est encore fragile parfois, c’est aussi la génération de l’engagement. Pourtant, aujourd’hui les jeunes semblent se désintéresser de la politique, soit par manque de transmission, de prise de conscience ou d’énergie.

Pourtant, c’est un peu en train de changer, avec comme illustration les marches pour le climat faites par les lycéens et étudiants. Évidement, ces jeunes sont parfois manipulés, défendent des idées que globalement nous ne partageons pas à l’Étudiant Libre mais ils s’engagent, et c’est déjà positif.

Ce sont donc les jeunes, très déterminés (donc très minoritaires) qui s’engagent aujourd’hui. Ils sont moins nombreux qu’avant mais souvent plus motivés. Avec l’appropriation de nouveaux outils, ils peuvent être efficaces et redonner goûts aux autres d’investir le champ politique, c’est pour cela que l’initiative de Pass’ Politique est très bien je trouve.

Propos recueillis par Léna Van Nieuwenhuyse.