À la rencontre de… Nicolas Dupiech

Militant « Les Républicains » et collaborateur parlementaire à l’Assemblée Nationale

Bonjour Nicolas. Peux-tu, dans un premier temps, te présenter ? 

Je m’appelle Nicolas Dupiech, j’ai 22 ans et je suis étudiant en Master 1 de Science Politique à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines. Francilien, je partage mon temps entre Versailles, le Val d’Oise d’où je suis originaire, et Paris où je travaille comme collaborateur auprès d’un député.

À quel âge et pourquoi t’es-tu engagé en politique ? Y a-t-il eu un évènement déclencheur ?

Je me suis engagé assez tôt en politique, à l’âge de 16 ans. Il n’y a pas vraiment eu d’évènement déclencheur ; j’ai toujours été intéressé par la chose publique.

Happé par les débats télévisés lorsque j’étais petit, j’ai toujours été sensible à la solennité que dégageait un Jacques Chirac lors de ses allocutions officielles, ou par l’énergie et la fougue d’un Nicolas Sarkozy, qui fut – je dois le reconnaitre – celui qui m’a réellement donné envie de m’engager.

J’ai aussi eu la chance de naître dans une famille qui parlait politique à table – avec passion. Une passion héritée de mon grand-père, pour qui j’avais le plus profond respect, haut-fonctionnaire et grand serviteur de la République, comme son père avant lui. Féru d’histoire, j’ai également toujours été très admiratif de la figure et de l’action du Général de Gaulle, qui demeure pour moi un modèle politique indépassable.

C’est toutes ces raisons – réfléchies comme inconscientes – qui m’ont amené à m’engager dans un parti politique, l’UMP à l’époque …

Pourquoi continues-tu d’être aujourd’hui engagé en politique ?

Nombreux sont ceux qui expliquent que s’engager aujourd’hui ne sert à rien. Au contraire, je suis convaincu que la politique a encore un rôle à jouer, un sens à donner, à une époque ou l’individu fuit les élections, se désintéresse massivement de la politique et semble de plus en plus renfermé sur lui même et sur ses préoccupations personnelles.

Recréer du commun, faire nation, c’est là tout l’objet de l’engagement politique. Nous ne sommes pas des individus vivants les uns à côté des autres. Nous formons une communauté liée par un même destin et des évènements tragiques comme les attentats ou heureux comme les victoires sportives viennent nous le rappeler. À ce titre, nous sommes tous concernés par l’avenir de notre pays et par les décisions politiques qui sont prises.

Tu es membre du parti « Les Républicains », pourquoi ce choix ?

Je souhaitais défendre mes idées et rejoindre une famille politique dans laquelle je pouvais me reconnaître et qui correspondait à mes affinités politiques. Parti de gouvernement avec une longue histoire, qui a porté au pouvoir de nombreux Présidents, grande famille politique pro-européenne qui rassemble la droite et le centre-

droit, l’UMP me semblait être le parti le plus en adéquation avec mes valeurs et mes convictions.

Quelles sont les valeurs, les enjeux, les batailles qui te tiennent à cœur et que tu défends à travers ton engagement ?

Aujourd’hui, de nombreux sujet me tiennent à coeur :
 
– La réforme de notre système éducatif public, le premier des leviers pour recréer de la cohésion sociale et pour palier aux inégalités de naissance en terme d’accès à la culture.
– La transition écologique dans le domaine industriel, agricole et commercial, pour accompagner la société vers un système de production et de consommation, plus raisonné, plus durable, respectueux de l’environnement et répondant à une logique de circuit-court.
– La réduction de la fracture territoriale, alimentée par l’absence de services publics dans certains territoires (ruraux et périphériques), par la faiblesse du réseau de transports et par le manque d’investissements au profit des zones à forte densité de population.
– La relation des français à leur patrimoine, à leur histoire et à leur culture qu’il convient de faire prospérer et de célébrer davantage pour susciter et entretenir la cohésion du pays, notamment chez les jeunes.
– Le développement de l’actionnariat et de la participation pour les salariés, afin qu’ils puissent prendre davantage part aux bénéfices de leur entreprise.
– La réforme des institutions et des collectivités territoriales.
 
En ce moment, je m’intéresse particulièrement à la problématique de la souveraineté économique de la France. Je suis partisan d’un Etat stratège qui défende nos grandes entreprises nationales. Certains de nos savoirs-faire industriels dans les domaines stratégiques (nouvelles technologies, armement, énergie …) ne doivent pas être vendus à des entreprises étrangères, comme c’est le cas trop souvent, car il en va de l’indépendance de notre pays ! Il en est de même pour la production de certains biens essentiels, comme le matériel de santé ou les médicament par exemple, indispensables pour assurer la souveraineté de notre pays et la sécurité sanitaire de ses habitants en cas de crise majeure.

Tu es aujourd’hui collaborateur parlementaire d’un député. En quoi cela consiste ? Comment concilies-tu cette fonction et tes études ?

En effet, je travaille auprès d’un député depuis maintenant plus d’un an. C’est un métier qui me plaît énormément – un métier exigeant qui nécessite polyvalence, disponibilité et réactivité. Il faut être attentif à l’actualité médiatique et politique, faire de la veille juridique, savoir gérer un agenda, rédiger des courriers et des notes. Le collaborateur parlementaire est là pour assister le député dans ses tâches quotidiennes : répondre aux administrés et aux demandes de particuliers, écrire aux autorités ministérielles, communiquer sur son action, ses prises de parole dans les médias ou à l’Assemblée …

En parallèle, je poursuis en effet mes études. Jusqu’à présent j’ai toujours réussi à valider mes années sans trop de difficulté – je réparti mon temps de manière à pouvoir travailler le mardi et le mercredi à l’Assemblée, journée d’intense activité. J’ai aussi la chance d’avoir de très bons amis à la fac, sur qui je peux compter pour rattraper les cours que j’aurais pu rater.

Que répondrais-tu aux jeunes qui considèrent aujourd’hui que « ça ne sert à rien de s’engager » ? Au contraire, quels conseils donnerais-tu aux jeunes qui souhaitent s’engager ?

Il faut croire en ses idées, les faire mûrir et ne pas avoir peur de les défendre, de les enrichir. Aller à la rencontrer d’autres jeunes aux convictions opposées, dialoguer avec eux, c’est déjà faire œuvre de démocratie ! S’engager avec coeur, sincérité et détermination, avoir envie d’aller vers les autres et ne pas craindre la contradiction, voilà les clés.

Il ne faut pas hésiter non plus à pousser les portes des partis ou des syndicats étudiants (qui correspondent à votre propre sensibilité politique) au sein desquels on fait souvent de nombreuses rencontres – qui constituent par la suite autant de nouveaux amis que de contacts professionnels qui peuvent vous aider à constituer un réseau.

Cet engagement peut ensuite se poursuivre, par un mandat électif par exemple, ou en décidant de travailler dans le milieu politique, en rejoignant le cabinet d’un élu comme c’est mon cas.

Propos recueillis par Léna Van Nieuwenhuyse.

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