À la rencontre de… Lucie Chauvelier

Engagée auprès de Florian Bercault à Laval

En quelques mots, pourriez-vous préalablement vous présenter ?

Je m’appelle Lucie Chauvelier, je viens à peine d’avoir 19 ans. Tout juste diplômée d’un bac ES, je suis maintenant étudiante en 1ère année de droit. Je viens d’une jolie ville, Laval, située en Mayenne (Pays-de-la-Loire).

 

Vous êtes engagée au sein de la campagne municipale de Laval, et êtes d’ailleurs colistière. Pouvez-vous nous y expliquer votre rôle ?

Passionnée par la politique depuis mon plus jeune âge (7-8 ans), je m’engage pleinement depuis quelques mois pour les élections municipales de Laval. Je suis engagée sur une liste « citoyenne de gauche ». Il s’agit de la liste « Demain Laval Ensemble » portée par Florian Bercault, où figure également notre député et ancien ministre, Guillaume Garot. Je suis en 4ème position sur une liste de 43 personnes. Une très belle place pour mon âge. J’en suis très reconnaissante ! À 19 ans, je suis donc la benjamine de l’équipe.

Avant d’être une liste, nous sommes tout d’abord un collectif. « Demain Laval ! » rassemble, au-delà des partis politiques, des Lavalloises et des Lavallois qui aiment leur ville et qui veulent s’engager pour elle au nom de valeurs progressistes, humanistes, sociales et écologistes.

Nous avons la conviction qu’il est possible de construire un nouveau projet pour notre ville en partant des idées des Lavalloises et des Lavallois. C’est dans cet objectif que nous avons organisé des débats et ateliers participatifs, de juillet à décembre 2019, sur différentes thématiques : Demain Laval, une ville durable / citoyenne / attractive / solidaire / centre, etc.

Je participais en amont à la préparation de ces ateliers et animais le jour j., une des tables de réflexion.

Ces ateliers participatifs ont fait émerger des propositions concrètes et crédibles pour Laval dont nous nous sommes appuyées pour constituer notre programme. J’ai participé à l’élaboration de notre programme notamment sur les questions qui touchent l’écologie, la jeunesse et les quartiers.

La présence sur le terrain est pour nous la clé de la réussite, c’est pourquoi nous y sommes tous les jours à travers le porte-à-porte, le tractage, le boitage, les réunions publiques que nous organisons pour nous présenter et présenter notre projet à chaque quartier, notre présence sur le maximum d’événements, etc. Pour ma part, je participe à toutes ces actions notamment deux soirs par semaine et à plein-temps du vendredi après-midi au dimanche soir. Je m’occupe également des réseaux sociaux et de faire des photos lors des événements.

Faire campagne, est une formidable expérience ! Ce n’est que le début d’une belle aventure. 

Quelles sont les motivations qui vous ont poussé à vous engager ?

Depuis mon plus jeune âge, j’éprouve un fort intérêt pour la chose publique, la politique mayennaise et surtout lavalloise. C’est naturellement que dès le CM1, à l’âge de 9 ans, j’ai fait partie du Conseil Jeunes Citoyens de Laval puis je me suis investie chaque année dans mes différents établissements. À chaque fois, mes engagements, tournés vers les autres, étaient les mêmes : la jeunesse, l’écologie et la pratique sportive. Me rendre utile et me mettre au service des autres sont de vraies sources de motivations. J’ai toujours aimé m’investir car j’ai la volonté et la certitude que nous pouvons toujours améliorer les choses, et ce, dans tous les domaines. Beaucoup a été fait, mais il reste tant à faire ! J’aime être dans l’action.

Depuis très longtemps, je m’intéresse à la vie de ma commune. Ce qui me plait le plus, c’est la proximité avec les citoyens : j’adore être à leurs côtés ! Porter leurs préoccupations, auxquelles la ville doit répondre par des mesures concrètes, est un vrai combat pour moi. Depuis mes 15 ans, j’assiste au Conseil Municipal de Laval, j’ai donc toujours eu un œil curieux sur les dossiers de ma ville et je suis prête à apporter une touche de jeunesse à la vie locale.

Je construis mon engagement sur l’intérêt général et je parle de l’intérêt de tous (unanime) et non de l’intérêt du plus grand nombre (la majorité). L’intérêt de la commune est pour moi très important. Je vois malheureusement trop souvent l’intérêt individuel primé sur celui-ci, ce qui me donne encore plus envie de m’engager. 

En 2017, à l’âge de 15 ans, j’ai également participé à la campagne législative du député de ma circonscription, Guillaume Garot. Une rencontre qui compte beaucoup pour moi. J’ai eu la chance de rencontrer une belle personne : un homme apprécié, doté d’un indéniable capital sympathie, qui est reconnu par son travail sur le terrain. J’aime sa manière de faire et je me reconnais entièrement dans ses valeurs d’humanismes, de solidarités et de justice sociale. Il est une belle source de motivation pour moi et j’ai la chance de me forger à ses côtés. Il ne fait qu’augmenter la passion que j’éprouve pour la politique.

Je suis donc très attachée à Laval, la ville où je souhaite vivre. Mais ma première motivation, c’est que j’aime les gens ! Aller à leur rencontre, les écouter me tient à cœur.

Être jeune dans une campagne électorale, avantage ou frein ?

C’est une question complexe.

Tout d’abord, je pense que la politique n’a pas d’âge et ne doit pas en avoir. Tout dépend de la personnalité de chacun, de son engagement, de son envie, de sa passion, de son travail, de son expérience, etc. Lorsqu’on veut on peut ! Être jeune et être élu c’est possible. Si mon engagement peut donner envie à d’autres, j’en serais ravie.

Néanmoins, être jeune reste un frein. Il est vrai qu’il est plus difficile d’être élu lorsqu’on est jeune que lorsqu’on a passé un certain âge. Le constat est là. Combien de jeunes s’investissent ? Combien sont élus ? Trop peu. Cette faible participation est sûrement due à la place laissée aux jeunes sur les listes électorales. La position sur une liste est importante. Trop souvent et malheureusement, les jeunes se retrouvent en fin de liste et donc en position non-éligible. Ils sont là pour prouver que cette catégorie de la population est représentée. Il s’agit ici de trouver des jeunes pour trouver des jeunes, et j’en suis contre ! Cependant, je remarque qu’aujourd’hui les politiques ont la volonté d’intégrer davantage les jeunes dans ce domaine. La situation est en train de changer, à son rythme certes, mais nous sommes dans la bonne direction.

Sommes-nous prêts à voter pour des jeunes ? Cette question mérite aussi de l’attention et pourrait constituer un frein.

Nous sommes donc face à un « désert » lorsque nous faisons le choix de nous nous engager. Je me suis rendue compte qu’être jeune et une femme est d’autant plus rare ce qui en fait un avantage.

Je n’ai donc qu’une chose à dire : n’ayez pas peur de vous engager !

 

Pensez-vous que les élections municipales de 2020 seront celles de la jeunesse ?

Tout dépend ce que l’on voit derrière l’expression « seront celles de la jeunesse ». Y aura-t-il plus de jeunes à s’y investir ? Oui. Mais y aura-t-il plus de jeunes à être élus ? Nous le verrons et je l’espère.

Comme je le disais, les politiques ont commencé à comprendre qu’il était temps de laisser la place aux autres et aux plus jeunes notamment. Ils ont la volonté de nous intégrer de plus en plus. Néanmoins, ces politiques, ces femmes et hommes engagés, sont tout aussi importants que les jeunes sur les listes électorales et dans la politique en général. Ils ont l’expérience que les jeunes n’ont pas toujours, mais les jeunes ont à leur tour, l’œil neuf qu’ils peuvent ne pas avoir. La transmission est nécessaire pour moi. J’apprends énormément des adultes et je me suis rendue compte qu’eux aussi apprenaient de moi et donc des jeunes de manière générale.

Comment ressentez-vous le lien entre jeunesse et politique dans ces élections locales ? Comment amener les jeunes à s’y engager davantage ?

Les constatations sont là : la proportion de jeunes à s’investir en politique et notamment lors de ces élections, reste toujours faible. Les jeunes ne sont pas amoureux de la politique, certes, mais ils ne sont pas complètement désintéressés. Je constate surtout que les jeunes s’engagent différemment. Les mouvements pour le climat et les défis climatiques en sont des illustrations.

Mais comment envisager une politique de long terme sans les premiers concernés ?  Impossible, dites-vous cela, car c’est notre monde que l’on prépare. C’est pourquoi j’invite chacun à s’engager et en particulier les jeunes. N’ayez pas peur, croyez en vous, en vos idées et en vos valeurs ! Vous réussirez !

Je souhaite finir avec la nécessité de renouer le lien entre les citoyens et la vie politique car depuis quelques années, il y a une certaine fracture. Remettre le citoyen au cœur des décisions, des projets, est pour moi un défi majeur ! Pour y arriver, « il faut se convaincre que dans la parole, nous sommes tous égaux ! »

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