À la rencontre de… Laure Gisie

Co-présidente du Parti Animaliste

Est-ce que vous pouvez vous présenter ?

Je suis Laure Gisie, j’ai 24 ans, j’habite à Strasbourg et je suis Co-présidente du Parti animaliste.
Je suis altruiste et très attachée aux valeurs de l’entraide. De plus, je suis déterminée, j’ai toujours voulu donner le maximum de ma personne dans chaque tâche que j’entreprends. J’ai décidé de mettre mes forces au service des animaux.
Je suis diplômée d’un Master en Droit des animaux et je suis actuellement en train de terminer un second Master en Droit de l’environnement.

Quel est votre parcours ?

Depuis l’enfance, je suis très engagée dans la cause animale. Grâce à l’éducation de mes parents, j’ai toujours respecté et aidé les animaux qui étaient dans le besoin.
En 2013, j’ai commencé à m’engager auprès de différentes associations pour militer à leurs côtés. Les associations réalisent un travail formidable mais j’ai toujours eu la conviction qu’il fallait politiser davantage la question animale. Il s’agit en réalité d’un travail complémentaire.

A quel âge et pourquoi vous êtes-vous engagée en politique ?

Le Parti animaliste a été lancé officiellement le 14 novembre 2016. Dès, lors j’ai souhaité m’engager à leur côté. J’avais 21 ans et je n’avais jamais eu l’envie de m’engager en politique avant cela.

Le Parti animaliste étant un parti politique répondant à chacune de mes idées et en cohérence avec mes valeurs, je n’ai pas hésité à me présenter aux élections Législatives en 2017, avant de me présenter aux élections européennes en 2019.

Pourquoi continuez-vous d’être engagée en politique ?

L’expérience m’a beaucoup plue car j’ai eu le sentiment qu’en étant au Parti animaliste, je pouvais améliorer le sort des animaux.
Je suis animée par un désir de justice et de progrès et le Parti animaliste est un levier permettant une évolution de la société. Il faut la repenser et prendre en compte les intérêts des animaux
.

Vous êtes membre du parti animaliste, pourquoi ce choix ?

Chaque jour, des bénévoles politisent la cause animale directement sur le terrain. Nous sommes une grande famille qui offre son temps libre pour aider les animaux. Il y a plusieurs moyens d’aider le parti, en adhérant, en faisant un don, ou en offrant son temps. J’encourage chaque personne souhaitant un véritable changement de société prenant en compte les animaux, d’aider à hauteur de ses moyens et de rejoindre le parti animaliste.

Est-ce que vous avez des activités à côté de votre engagement ?

Depuis mes dix-huit ans, je fais du bénévolat, c’est une expérience très enrichissante qui donne un certain équilibre à ma vie.
Actuellement, je suis responsable du service juridique et responsable du suivi des adoptions pour une association de protection des lévriers espagnols qui récupère des galgos, mais aussi des podencos et mastins d’Espagne pour les
faire adopter en France. La situation en Espagne est dramatique et nous essayons de sauver le maximum de chiens. C’est un bel exemple de solidarité internationale.

C’est quoi une « journée type » pour vous ?

Il n’y a pas de journée type. Chaque jour me réserve son lot de surprises. Je dois jongler entre mes diverses activités, professionnelles, scolaires, associatives et politiques.
En me levant, je m’occupe en priorité de mes animaux, je consulte ensuite mes mails et mes messages sur les réseaux. Je démarre ensuite ma journée de travail. Je termine en général mes journées sur mon ordinateur pour régler les urgences de l’association et du Parti animaliste. Il y a toujours beaucoup de travail.

Les week-ends sont souvent l’occasion d’aller sur le terrain pour parler avec les citoyens et faire connaître notre programme.

Que répondriez-vous aux jeunes qui considèrent que « ça ne sert à rien de s’engager » ?

Aucun engagement, ne sert à rien. Il existe une légende appelée « le colibris », elle dit qu’« un jour, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit
:
“Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! “Et le colibri lui répondit : “Je le sais, mais je fais ma part.” »

C’est à plusieurs que nous changerons notre société. Mais il ne faut jamais oublier le pouvoir d’un seul individu.

S’engager auprès d’une association ou d’un parti politique ayant de belles valeurs, c’est très bien, cela peut procurer de la satisfaction car nous avons la possibilité de donner de notre temps pour une cause.

Néanmoins, vous pouvez aussi participer au changement, en étant simplement un consommateur responsable. Avant de mettre un article ou un produit alimentaire dans son caddy, demandez-vous si celui-ci est éthique et s’il n’a fait souffrir personne ?

Propos recueillis par Léna Van Nieuwenhuyse.