À la rencontre de… Landry Ngang

Militant la France Insoumise, candidat aux élections européennes de 2019

Est-ce que tu peux te présenter ?

Landry Ngang, 20 ans, dionysien, militant Insoumis et étudiant en seconde année de licence de science politique parcours sociologie politique à l’université Paris XIII.

Quel est ton parcours ?

Une scolarité en ZEP de ma maternelle à mon lycée. J’ai obtenu un baccalauréat scientifique avec mention assez bien au lycée Paul Eluard (93200). La terminale a été une année déterminante pour ma construction intellectuelle: mes professeurs m’ont appris à développer une réflexion intellectuelle qui me sert encore aujourd’hui.

Après mon lycée, les tirages au sort réalisés par APB ne m’ont pas permis d’obtenir la licence que je voulais (STAPS à luminy). J’ai du prendre une année sabbatique durant laquelle j’ai bossé dans l’animation périscolaire.

A quel âge et pourquoi t’es-tu engagé en politique ?

Je me suis engagé en politique à 18ans durant mon année sabbatique. De septembre à novembre 2017 je tournais en rond dans ma chambre écœuré de n’avoir rien obtenu suite à APB.

Je me suis dit qu’il fallait que j’occupe mes journées et que je rencontre de nouvelles personnes, je me suis rapproché des Insoumis présent à Saint-Denis car j’avais adoré la campagne de Jean-Luc Mélenchon et que j’adhérai totalement aux idées que défend La France Insoumise.

Pourquoi continues-tu d’être engagée en politique ?

Pour changer les choses! Nous sommes dans une période d’incertitude, d’accroissement des inégalités et la crise climatique se rapproche de plus en plus. Je crois sincèrement aux solutions et à la philosophie politique que défend La France Insoumise.

De plus, il y a malheureusement trop peu de jeunes et encore moins de jeunes des quartiers populaires en politique. Mon engagement est une invitation à tous ceux de ma génération qui observent le jeu politique: soyez acteurs de la vie politique, proposons nos solutions à nos problèmes.

Tu es membre de la France Insoumise, pourquoi ce choix ?

J’ai rejoint La France Insoumise car c’était la formation politique la plus proche de mes idées politiques et il faut dire que Jean-Luc Mélenchon a su me toucher plus que les autres candidats de gauche durant la présidentielle de 2017, année de ma politisation.

Quelles sont les valeurs, les enjeux, les batailles qui te tiennent à cœur et que tu défends à travers ton engagement ?

Je ne saurai dire quelles sont les enjeux qui me tiennent le plus à cœur, naïvement je dirai le bonheur de tous. Ruffin l’a très bien dit: la politique doit avoir comme boussole le bonheur des gens. C’est quelque chose qu’on oublie, parfois, mais la politique a pour objectif premier le bien commun et l’amélioration de la condition de vie du plus grand nombre.

Pour répondre à cette boussole qu’est le bien commun et le bonheur des gens nous devons nous attaquer aux inégalités en proposant un nouveau modèle de redistribution des richesses. Pour ça nous devrons réformer notre système d’imposition pour que chacun paie en fonction de ses moyens. Nous proposons aussi la redistribution des richesses dans les entreprises; par exemple dans une entreprise le salaire le plus haut ne devra pas être supérieur à 20 fois le salaire le plus bas. De quoi faire monter les salaires, haha!

Autre bataille à mener: nous devons prendre à bras le corps la question du dérèglement climatique en enclenchant une transition écologique. Nous serons amenés dans les prochaines années à réinventer nos manières de produire de consommer et de nous transporter. L’État doit avoir un rôle d’organisateur de ce grand changement de mode de vie.

Comment concilies-tu étude/vie professionnelle et engagement ?

En ayant un emploi du temps bien rempli surtout avec les municipales.

J’ai la chance de travailler depuis novembre en tant que collaborateur parlementaire en circonscription ce qui me permet d’allier travail et militantisme.

Mes journées sont composés en deux temps: le boulot le matin et la fac l’après-midi ou inversement. Avec en bonus les réunions/actions en début de soirée dans le cadre des municipales.

Que répondrais-tu aux jeunes qui considèrent que « ça ne sert à rien de s’engager » ?

Ça sert à quelque chose de ne rien faire?

Si on veut changer les choses, et nous avons tellement de choses à changer, nous devons nous engager et mener des actions concrètes qui vont de la diffusion de tracts à la désobéissance civile.

Ne perdons pas espoir et construisons nous un avenir radieux.

Propos recueillis par Léna Van Nieuwenhuyse.