À la rencontre de… Julien Aubert

Député LR de la 5ème circonscription du Vaucluse et président du mouvement « Oser la France »

A quel âge et pourquoi vous êtes-vous engagé en politique ? Y a-t-il eu un évènement marquant ?

Mon premier intérêt pour la chose publique était en terminale. Mon premier acte militant a été d’adhérer au RPR le 13 mai 1998, ce qui m’a décidé c’est que c’était les 40 ans de l’arrivée au pouvoir du général de Gaulle. Je trouvais symbolique de prendre ma carte ce jour-là. Et j’ai été élu pour la première fois en 2012. 

Pourquoi continuez-vous d’être aujourd’hui engagé ?

Je pense que la politique est une des activités les plus noble, puisqu’elle consiste à essayer de faire en sorte que les choses aillent dans la bonne direction. Je pense qu’il faut le faire pour les bonnes raisons. Quand je suis découragé je me dis que si on laisse la politique aux gens qui la font pour de mauvaises raisons, il ne faut pas se plaindre qu’ensuite ça tourne mal.

 

Vous êtes membre des Républicains et avait également crée votre propre mouvement « Oser la France ». Quelles sont les valeurs et les batailles qui vous tiennent à cœur et que vous défendez à travers votre engagement ?

Ce qui m’anime le plus, c’est la justice. Je trouve qu’on est dans un monde fondamentalement injuste, où beaucoup de personnes n’ont pas les moyens économiques, intellectuels ou sociaux de se défendre. Ce qui me motive à travers mon engagement c’est l’idée qu’on peut essayer d’améliorer les choses en tendant vers plus de justice.

La deuxième valeur qui m’anime le plus est la liberté. J’ai le sentiment de vivre dans une époque qui est extrêmement liberticide où l’on m’explique ce que je dois penser, ce que je dois faire, ce qui a tendance à m’agacer.

La troisième valeur serait la souveraineté, qui est au plan du pays ce que la liberté est au plan d’un individu. C’est-à-dire que la capacité d’un pays de choisir son destin. Je trouve cela très important que la France puisse décider de ce qui est bon pour elle.

 

Vous avez été élu député à 33 ans. Trouvez-vous qu’être jeune en politique est aujourd’hui un frein ou un tremplin ?

C’est plutôt un tremplin. La société traditionnellement était une société de transmission et les jeunes étaient encouragés à ne rien dire. Ce n’était pas des jeunes qui participaient à la vie en société. Nous sommes aujourd’hui passés à une époque qui valorise beaucoup l’innovation et qui dévalorise la transmission où l’on écoute davantage la jeunesse et où l’on regarde ce qu’elle fait. On a eu une sorte de renversement social. Ce n’est pas toujours une bonne chose d’ailleurs, ce n’est pas parce qu’on est jeune qu’on a les solutions. Mais en tout cas la société s’est convaincue que l’avenir, c’était la jeunesse. Ainsi quand vous êtes un homme politique jeune vous êtes peut-être plus écouté alors que moins expérimenté.

 

Comment voyez-vous la relation actuelle entre les jeunes et la politique, trouvez-vous que le gouvernement s’adresse assez et correctement aux jeunes ?

Je trouve que les jeunes comprennent assez mal les enjeux politiques, souvent parce qu’ils ont été mal formés par l’école. Il y a un sentiment assez général que la politique ne sert à rien, que c’est compliqué ou que c’est la même chose. Il y a une forme d’indifférence, la politique ne les intéresse pas. Je parle de la majorité. Il y a également des minorités, très politisées mais pas forcément représentative de l’état général de la jeunesse. Ce n’est pas la faute du gouvernement, je pense que c’est un problème plus profond.

Propos recueillis par Léna Van Nieuwenhuyse.