À la rencontre de… Hugo Deluchey

Engagé au sein de la campagne municipale de Saint Martin Belle Roche

En quelques mots, pourriez-vous préalablement vous présenter ?

J’ai 29 ans, récemment marié, et je travaille dans le commerce international, aujourd’hui majoritairement avec le continent africain. J’ai vécu et travaillé 3 ans en Chine et être loin de la France m’a poussé à m’investir dans la vie de la communauté française à Hong Kong, en particulier via des actions citoyennes dans plusieurs associations ou la tenue des bureaux de vote lors des différentes élections. A mon retour en France début 2018, j’ai souhaité continuer cette implication citoyenne pour me rendre utile à l’échelle de ma commune.

 

Vous êtes engagé au sein d’une campagne municipale à Saint Martin Belle Roche, en Saône et Loire. Pouvez-vous nous y expliquer votre rôle ?

Lorsque j’ai appris qu’une liste se montait pour les prochaines municipales, j’ai proposé mes services qui ont été très favorablement acceptés par l’équipe. Cette expérience me conforte à croire que les personnes en place cherchent à recruter de nouvelles personnes ainsi que des jeunes pour équilibrer la composition de leurs listes et de leur conseil municipal et assurer la pérennité de l’action municipale. Je me suis ensuite proposé pour prendre en charge la communication et notamment travailler sur le programme et les différents supports de communication (articles, affiches, flyers, etc).

 

Quelles sont les motivations qui vous ont poussé à vous engager ?

Je venais d’emménager dans une nouvelle ville et cherchais un moyen de m’impliquer dans la vie de la commune. Je souhaite habiter une commune avec des commerces de proximité, une vie associative et sportive dynamique, un environnement sain et les élections municipales permettent de discuter de ces sujets avec les autres habitants et de proposer des pistes d’amélioration (parfois aussi simples qu’une nouvelle boulangerie ou une piste cyclable sécurisée).

 

Être jeune dans une campagne électorale, avantage ou frein ?

Être relativement jeune (entre 18 et 35 ans) et nouveau dans la sphère politique dans une campagne électorale est selon moi un avantage important. Je pense que cette tranche d’âge apporte une fraîcheur, une envie de faire bouger les lignes, d’essayer des choses nouvelles. En ce qui me concerne je ne suis pas bridé par des expériences passées non concluantes et j’essaie donc avec mon œil neuf de multiplier les propositions. C’est d’ailleurs ce qui pourra faire avancer la commune car même si un projet n’a pas marché 10 ans auparavant, cela ne veut pas dire qu’il ne marchera pas aujourd’hui.

 

Pensez-vous que les élections municipales de 2020 seront celles de la jeunesse ?

Malheureusement, je ne pense pas que les élections municipales de 2020 seront celles de la jeunesse. Le nombre de jeunes impliqués dans ces élections reste trop faible alors que c’est justement dans ce cadre local que les propositions de ces jeunes adultes et jeunes parents pourraient avoir le plus d’impact. Le conseil municipal est l’endroit où parler des bourses scolaires, de soutien aux associations sportives et culturelles, de l’école primaire, des activités périscolaires des enfants ou encore des commerces de proximité ; des sujets qui concernent directement cette tranche d’âge. 

 

Comment ressentez-vous le lien entre jeunesse et politique dans ces élections locales ?

Je ressens une envie d’implication de la jeunesse sur des thèmes forts comme le réchauffement climatique. Par exemple les antennes locales Youth for Climate sont aujourd’hui parmi les acteurs les plus mobilisés pour réveiller les consciences sur les problèmes liés au réchauffement climatique. Cependant cette mobilisation citoyenne et associative ne se concrétise pas sur ces élections municipales, sans doute car la majorité de ces jeunes sont aujourd’hui encore collégiens ou lycéens. 

 

 Comment amener les jeunes à s’y engager davantage ?

Selon moi le blocage principal vient des jeunes eux-mêmes ; j’ai remarqué qu’ils pensent ne pas avoir leur place au conseil municipal, entourés de personnes plus âgées qui siègent parfois depuis plusieurs mandats. Travailler aux côtés d’une personne qui est en situation de responsabilité depuis notre plus tendre enfance peut sembler peu naturel. Or nous avons toute notre place à leurs côtés et dans l’immense majorité des cas vous serez très bien accueilli et conseillé par les plus anciens qui seront heureux de voir des jeunes s’impliquer. Alors n’hésitez plus et allez-y !

Ensuite nous avons tendance à surestimer la charge de travail d’un conseiller ou adjoint municipal. Dans de nombreuses petites communes, un rôle de conseiller ne nécessite qu’une ou deux heures par semaine et 3-4 réunions par trimestre. La majorité d’entre nous (même étudiant, jeune actif ou jeune parent) est en capacité de trouver ces quelques heures dans nos agendas. Il suffit de remettre à plus tard un épisode Netflix et quelques longs détours sur Instagram (exemples clichés mais je pense assez vrai) pour se retrouver avec 2 heures à disposition pour mener à bien un projet constructif et valorisant.

Curieux de découvrir d’autres portraits de jeunes engagés ?

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