À la rencontre de… Flavio Dalmau 

Candidat aux élections municipales de 2020 à Montpellier et candidat aux élections législatives de 2022

Pouvez-vous, en guise d’introduction, vous présenter ?

Je suis Flavio Dalmau, j’ai 17 ans. Je suis lycéen et j’habite à Montpellier. 

 

A quel âge et pourquoi vous êtes-vous engagé en politique ? Qu’est-ce qui vous a décidé ?

Je m’intéressais déjà à la politique lorsque j’avais 7 ans, j’avais déjà établi un programme politique ! Mais, je me suis réellement lancé en 2020 pour les élections municipales dans le but d’avoir une meilleure représentation des citoyens et ainsi pour ne pas laisser une partie de Montpellier de côté, celle qui ne se retrouve pas forcément dans le programme des candidats.

C’est un engagement qui tient à mon vécu, puisque j’ai connu des difficultés financières : la précarité, pauvreté. Je me suis demandé pourquoi l’Etat n’agissait pas suffisamment pour aider ces familles, ces situations. J’ai souhaité me lancer en politique pour faire entendre la voix de celles et ceux qui n’en ont plus. 

Pourquoi continuez-vous d’être engagé en politique ?

Comme une grande majorité des français, je manque de confiance dans la classe politique. J’ai aussi ce sentiment que nos valeurs fondamentales ne sont plus que de simples mots apposés sur des bâtiments publics. Un jour, je me suis demandé : est-ce que notre sexe, genre, milieu social, définit ce qu’on peut prétendre attendre ?

C’est pourquoi en 2020, je me suis lancé, avec un projet commun, une équipe, dans l’aventure des élections municipales à Montpellier. Nous avons voulu faire passer un message : les citoyens doivent être mieux représentés et participer aux actions, propositions.

Le combat n’est pas terminé et les citoyens ne sont pas représentés par la classe politique, il n’y a pas vraiment de porte-parole national de citoyens. Je ne veux pas être placé comme un politicien, une fois que j’aurai été entendu, je laisserai ma place à d’autre, une fois les choses auront changé. 

 

Vous avez été candidat aux élections municipales à Montpellier et vous serez candidat aux législatives de 2022, être jeune en politique est-ce d’avantage un frein ou un tremplin ?

Je pense que c’est incontestablement un frein, parce que justement les politiques ont façonné un moule du politicien et la jeunesse n’y entre pas. Mais, même si on est candidat jeune, comme je le remarque par ces deux élections, c’est extrêmement compliqué en dépit de la force, du courage et du projet que l’on a puisqu’on manque de moyens et notamment financiers. On se retrouve avec des freins et blocages posés.

La candidature aux municipales était symbolique, on voulait surtout porter un message. Pour les élections législatives, j’ai aussi des remarques du fait de mon jeune âge et du manque de prise de sérieux que les citoyens auraient de moi. On m’a beaucoup dit et conseillé d’arrêter.

 

Comment voyez- vous la relation entre les jeunes et la politique ?

Je pense qu’il y a manque de confiance et de compréhension. Mais depuis quelques années, la jeunesse tend à se réveiller et n’hésite pas à se faire entendre pour montrer son envie de prendre part aux décisions. Je pense aussi, qu’elle se donne les moyens de pouvoir agir.

La relation est plus fondée sur l’essentiel, sur les éléments principaux et le citoyen et non sur les intérêts qui fondent les grands partis.

 

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui souhaitent s’engager ?

Oser, il faut oser le faire. Peu importe la nature de l’engagement, que ce soit humanitaire, citoyen. Il faut oser même si c’est simplement prendre sa carte d’électeur et aller voter. Il faut oser faire cette démarche. Il faut oser aussi, s’engager envers un candidat ou être soit même candidat. Il ne faut pas avoir peur de s’exprimer. 

Propos recueillis par Émilie Lacombrade.

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