À la rencontre de… Fabien Aufrechter

Candidat aux élections municipales de Verneuil-sur-Seine

En quelques mots, pourriez-vous préalablement vous présenter ?

Je m’appelle Fabien Aufrechter et j’ai 28 ans. Je suis Directeur des activités nouvelles-technologies (blockchain) du Groupe Havas et enseignant à Sciences Po Lille et à La Sorbonne (CELSA).

 

Vous êtes candidat aux élections municipales de Verneuil-sur-Seine, pourquoi avoir décidé de briguer ce mandat ?

Je suis un enfant de Verneuil-sur-Seine, une ville où j’habite depuis ma naissance et j’y ai fait toute ma scolarité. J’aime ma ville parce qu’elle conjugue le calme de la nature avec la proximité de pôles économiques et parce qu’elle allie un cadre paisible avec une vraie offre sociale, culturelle et associative. 

Mais notre ville est à l’aube de grandes transformations. Et elle n’est pas prête à les affronter. Les défis sont pluriels : refonte de la mobilité avec l’arrivée du RER E, problématiques environnementales posées par la probable création d’une marina sur l’île de Loisirs du Val de Seine, faiblesse de l’attractivité économique de notre commune alors que nos finances sont fragiles, etc.

Dans ce contexte, fort de mon expérience professionnelle et d’engagements politiques, j’ai décidé d’être candidat aux élections municipales à Verneuil-sur-Seine pour proposer une nouvelle donne politique basée sur le progrès et la sérénité pour les Vernoliens.

Quels sont vos idées pour la jeunesse ? Si vous êtes élu en mars, quelle place occupera la jeunesse dans votre politique ?

La spécificité de notre ville est de compter 40% d’habitants de moins de 35 ans. De ce fait, je me suis efforcé de prendre en considération les besoins de cette tranche d’âge et je me suis engagé à avoir plusieurs élus de moins de 35 ans au sein de mon équipe municipale, si je venais à être élu. Ensuite parmi mes priorités :

  1. L’engagement des jeunes : je créerai un conseil municipal des jeunes qui rendra compte de ses travaux de manière systématique au conseil municipal.
  2. L’autonomie des jeunes : créer un « espace formations et emplois » pour les aider dans leurs insertions professionnelles : aide aux devoirs et au permis de conduire, stages, contrats d’alternance, job d’été, premiers emplois, activités encadrées, etc.
  3. Des lieux sûrs pour nos jeunes : accompagner le développement d’espaces où les jeunes pourront se retrouver et trouver des activités, en toute sécurité, et en toute tranquillité pour le voisinage.
  4. Une ville dynamique : développer des activités pensées pour les jeunes, mais en considérant toutes les classes d’âges parce que les enfants et les adolescents n’ont pas les mêmes centres d’intérêt.
  5. Une ville accessible et intergénérationnelle : la mobilité dans notre ville est un enjeu clef pour nos jeunes qui, le soir et le weekend, ne peuvent profiter des musées parisiens ou des matchs de football dans les villes avoisinantes faute de transport. Ce problème, qui concerne d’ailleurs tous les Vernoliens, sera le pivot d’une offre intergénérationnelle de services et notamment d’une refonte de l’offre communale de transports.

Nous aurons évidemment un programme plus détaillé sur les sujets de petite-enfance, d’éducation et de sport ou encore d’environnement. Et cela parce que les jeunes sont évidemment les plus concernés par les sujets écologiques qui détermineront demain leur cadre de vie. Nous ne manquerons pas de présenter l’ensemble de ces mesures tout au long de notre campagne.

Être jeune dans une campagne électorale, avantage ou frein ?

Lorsque j’ai décidé d’être candidat aux élections municipales à Verneuil-sur-Seine, je ne l’ai pas fait pour être un candidat jeune mais parce que je pense avoir les compétences pour impulser un nouveau souffle à ma ville. J’ai toujours pensé que l’âge ne devait pas être un élément déterminant dans une campagne électorale : c’est le projet et l’énergie que les candidats sont prêts à investir et à mettre en œuvre qui doivent compter.

D’ailleurs, c’est quelque chose qui m’a beaucoup marqué : j’ai déjà plusieurs mois de porte-à-porte derrière moi et très peu de personnes réagissent sur la question de l’âge. Par contre sur les réseaux sociaux, certaines personnes l’utilisent comme si ma jeunesse était un défaut et un handicap ! Je trouve cela méprisant pour tous nos jeunes comme pour tous leurs proches. Et surtout, c’est un argument déplacé et irrespectueux à l’heure où l’on parle d’un besoin d’engagement des jeunes et du rajeunissement de notre classe politique.

Pensez-vous que les élections municipales de 2020 seront celles de la jeunesse ?

Je l’espère. Mais malheureusement, je sais combien elle n’est jamais souvent que la « troisième roue du carrosse » de ces échéances. D’abord parce que les jeunes qui se saisissent des formes non conventionnelles de participation et d’expression politique restent hélas très abstentionnistes et qu’ils ne sont donc habituellement pas considérés comme de « bons clients » pour les élus locaux. Ensuite parce que la jeunesse n’est malheureusement traitée de manière générale que sous l’angle de l’éducation, de l’apprentissage, de l’enfance, de la sécurité, de l’associatif…ce qui est bien sûr nécessaire mais loin d’être suffisant. Enfin parce qu’encore une fois, il y a très peu de candidats de moins de 40 ans.

Comment ressentez-vous le lien entre jeunesse et politique dans ces élections locales ? Comment amener les jeunes à s’y engager davantage ?

Aujourd’hui, seuls 4% des Maires ont moins de 40 ans. Autant l’âge ne doit pas être un argument en faveur ou en défaveur d’un candidat, mais il me paraît essentiel que les jeunes s’engagent pour leurs communes. Mais cela est plus facile à dire qu’à faire ! Se présenter implique des coûts, du soutien, de l’expérience pour faire campagne, du matériel, du temps… Ces handicaps sont bien plus importants pour les jeunes et je pense qu’il faudra donc un jour mieux les accueillir et les accompagner dans leur entrée dans la vie politique. Cela n’est d’ailleurs pas vrai que pour les jeunes : je trouve par exemple inacceptable que seul 16% des Maires soient des femmes ! La diversité de nos élus est une richesse : celle-ci est déjà en partie sanctuarisée par tout un arsenal de mesures (non-cumul des mandats, parités obligatoires, etc.). Il est maintenant temps que ces mesures cessent d’être détournées, fassent l’objet de meilleurs contrôles et soient réellement mises en pratique

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