À la rencontre de… David Corceiro

Député MoDem de la 6è circonscription du Val-d’Oise

Bonjour Monsieur le Député, merci davoir accepté notre invitation. Pour commencer, depuis quand êtes-vous engagé politiquement ?

Mon enseignant de l’école primaire est devenu Maire, Député et Président dagglomération. Mes parents étaient proches de lui. Dès lors, jai été initié au monde politique. Cependant, mon premier véritable engagement remonte à l’âge de 30 ans. Avant cela, je navais pas forcément le temps. Or, pour bien faire les choses, il faut du temps. Par ailleurs, cest vraiment la situation locale qui a provoqué mon engagement : je ne cesse de dire que le plus beau mandat est celui de maire.

Pourquoi êtes-vous encore engagé aujourdhui ?

Je me suis engagé en politique pour 3 raisons, à l’âge de 30 ans, lorsque jai senti que je pouvais le faire et que javais enfin le temps de lengagement. Ce qui ma poussé à mengager cest la lutte contre l’injustice, une envie de changement, et aussi le fait de me dire « pourquoi pas moi ». Je garde cette volonté de mimpliquer au niveau local aujourdhui. Il reste encore beaucoup de choses à faire.

Quelles sont les grandes valeurs que vous défendez à travers votre engagement au quotidien ?

Il est important de souligner que nous formons un véritable duo avec Nathalie Elimas : nous sommes liés depuis les élections législatives de 2017. Aussi, lorsque Nathalie a été nommée secrétaire d’État, jai pu endosser cette fonction de député et poursuivre le travail quelle avait initié. Cela na pas été un changement très brutal car je connaissais le bureau, les collaborateurs, l’Assemblée. On a souvent limpression que le suppléant ne sert à rien mais ce nest pas le cas, le suppléant est en contact permanent avec son Député pendant les cinq ans du mandat. Aussi, la première valeur que je défends est la loyauté : la loyauté à Nathalie Elimas est très importante pour moi. Au mois de mars, jai perdu les élections municipales mais je suis devenu Député fin août. Comme quoi, dans la vie, tout va très vite : on peut perdre et regagner quelque chose rapidement.

En tant que Député, je souhaite transmettre le discours des citoyens dans lmicycle : cest ça être parlementaire. Par ailleurs, ma permanence est ouverte car le rôle du député est également le dialogue permanent avec les citoyens. Lancrage au territoire est très important. En effet, à lAssemblée nationale, nous sommes entre nous, il peut y avoir un décalage entre les Députés et le reste de la population. Cest notamment le cas pour la jeunesse.

Vous êtes particulièrement engagé sur le sujet de la jeunesse, comment ressentez-vous la relation entre les jeunes et la politique en tant que Député ?

Aujourdhui, nous avons deux problématiques. En effet, dune part, la jeunesse a beaucoup changé : il y a une attente très forte concernant la dette publique, l’écologie, etc… Pourtant, dautre part, la politique a beaucoup de mal à communiquer avec cette jeunesse. Jappelle ainsi, avec le soutien dune centaine d’élus de tous bords, à abaisser le droit de vote à l’âge de 16 ans. Nous partons du principe quil ny a rien de plus beau que de permettre doffrir à la jeunesse la possibilité daller aux urnes et de bouleverser les choses. Nous précisons que cest un droit de vote pour les élections municipales uniquement, les jeunes ayant entre 16 et 18 ans ont la capacité davoir un avis sur leur ville. Par ailleurs, à 16 ans, vous habitez encore souvent chez vos parents. Ainsi, vous avez un entourage qui peut encourager le vote et créer une responsabilisation. Cest une mesure pour se réapproprier sa citoyenneté.

Navez-vous pas peur de la possible abstention en sachant que celle-ci est le « premier parti » chez les 18-25 ans ? Ny a-t-il pas un manque de confiance toujours plus important de la jeunesse envers la politique à cause de lactualité politique ?

Lactualité continue à faire penser aux jeunes que la politique nest pas faite pour eux et ces derniers ne vont donc plus voter. Pourtant, il est fondamental de sexprimer par le vote, labstention profitant aux extrêmes. Cest pour cela que le droit de vote à partir de 16 ans aux élections municipales peut créer quelque chose. En effet, il permettrait à la jeunesse de se sensibiliser plus tôt à la lecture des programmes et à la compréhension de la chose publique.

Pour aller plus loin, pensez-vous quil soit possible d’être élu à 16 ans ?

Je ne peux répondre positivement à cette question aujourdhui. Par exemple, être élu à 16 ans dans une ville comme Paris serait très compliqué. Les conseils municipaux de la jeunesse existent dans certaines villes, mais ils doivent avoir un impact plus important, notamment en ce qui concerne la prise en compte de leurs avis, ils doivent avoir la capacité de s’exprimer et être entendus sur tous les sujets, pas seulement ceux qui les concernent. Cest primordial.

Propos recueillis par Léo Valere et Léna Van Nieuwenhuyse.

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