À la rencontre de… Charlyne Péculier

Adjointe au maire de Cesson et Présidente de l’association « un abri qui sauve des vies »

Bonjour Charlyne, est-ce que tu peux te présenter ?

Je m’appelle Charlyne Péculier, j’ai 23 ans, je suis adjointe au maire de Cesson déléguée au développement durable et aux nouvelles technologies de l’information et de la communication et également Présidente de l’association « Un abri qui sauve des vies » pour lutter contre les violences conjugales et intrafamiliales.

 

Qu’est-ce qui t’a donné envie de t’engager dans une campagne municipale ?

Je viens de Cesson. C’est une commune à laquelle je suis très attachée, j’y ai grandi. J’étais déjà très intéressée par la politique et j’avais envie d’agir concrètement pour la commune. Participer à la vie municipale et devenir adjointe au maire, c’est quelque chose qui demande une implication personnelle quotidienne mais qui permet de changer les choses concrètement pour les habitants de la ville.

Le début du mandat a été un peu difficile, en raison de la crise sanitaire. Avec les jeunes élus, nous avons mis en place une collecte de jouets et de vêtements à la fin de l’année 2020 pour aider les restos du cœur et autres associations caritatives qui en avaient besoin. Ça a été une action ponctuelle assez forte. Sur le long terme, je suis en train de préparer un plan local de développement durable.

 

Être jeune et être élu, est-ce un avantage ou un inconvénient ?

C’est un peu les deux. Parfois on associe la jeunesse au manque d’expérience. On manque de confiance dans les jeunes car on estime que la vie politique n’est pas faite pour eux. On a besoin de prouver deux fois plus – trois fois plus en étant une femme – nos compétences.

C’est aussi une force. On associe également la jeunesse au dynamisme et au renouvellement. Je peux mettre beaucoup d’énergie dans mon mandat. J’ai du temps à revendre, j’ai envie de faire des choses. Ça me permet de pouvoir agir concrètement. J’ai une équipe municipale qui m’accompagne sur tous les sujets, qui me fait confiance et me soutient.

 

Tu as créé l’association « un abri qui sauve des vies », est-ce que tu peux nous en parler ?

Cette association a été créé pendant le premier confinement. Il y avait une recrudescence des violences conjugales et intrafamiliales. Partant de ce constat-là, nous avons voulu lancer un site internet qui permettrait aux particuliers et aux professionnels qui disposent d’un logement vacant de le mettre à disposition pendant une durée temporaire pour mettre à l’abri des victimes de violence conjugale ou intrafamiliale.

Aujourd’hui l’association compte plus de 90 bénévoles et nous travaillons sur toute la France métropolitaine. Depuis la création de l’association, nous avons aidé une quinzaine de personnes. Depuis novembre, nous relogeons en moyenne une personne par semaine.

On s’est rendu compte, à travers les retombées médiatiques et les retours des gens, qu’il y avait un besoin sur du long terme. Le manque de logement était assez criant, en particulier pour les femmes.

On aide également au-delà de ça. Nous avons un numéro disponible 24h/24 et 7j/7 pour les victimes (0160995236). Des bénévoles assurent la permanence, ils sont prêts à aider et peuvent orienter vers d’autres associations. Pour ce qui concerne des propositions d’abri, pour devenir bénévole ou pour soutenir nos actions en faisant un don, rendez-vous sur le site internet unabriquisauvedesvies.fr !

 

Quel conseil donnerais-tu à un jeune qui souhaite s’engager ?

Il ne faut pas se mettre de barrières quand on a une idée en tête. Il y a toujours un moyen ou une façon de s’engager pour la cause que l’on défend. Il faut avoir de la détermination et ne rien lâcher !

 

Propos recueillis par Enzo Gauthier.

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