À la rencontre de… Camille Vanderlynden

Déléguée “Les Républicains” de la deuxième circonscription du Nord

Est-ce que tu peux te présenter ?

Camille VANDERLYNDEN, 24 ans, militante politique depuis 2015. J’ai commencé par le chemin du militantisme avant de prendre un poste de directrice de campagne aux élections législatives pour la deuxième circonscription du nord. Suite à cela, je suis devenue déléguée de cette même circonscription et après quelques mois je suis devenue collaboratrice parlementaire au Sénat durant presque 2 ans. En juin dernier, j’ai décidé de reprendre les études dans la communication et ainsi de quitter le Sénat. 

Quel est ton parcours ?

Mon parcours est, je pense, assez ordinaire. J’ai fait un bac économique et social avec une option sciences politiques puis 3 années de faculté de droit. J’ai obtenu une licence de droit et alors que j’avais débuté un master de droit public, j’ai été embauché comme collaboratrice parlementaire au Sénat. Actuellement, je suis en master de communication. 

À quel âge et pourquoi t’es-tu engagée en politique ?

Je me suis engagée à l’âge de 19 ans. J’avais pour volonté et objectif d’intégrer un parti afin de faire bouger les lignes sur les violences sexuelles et sexistes. Pourquoi le milieu politique ? Parce que notre démocratie nous permet de nous exprimer par beaucoup de moyens différents notamment associatifs. Cependant, à mon goût, les associations étaient trop nombreuses donc ne pouvaient pas être assez audible vis-à-vis de l’opinion publique. Je me suis alors engagée au sein d’un parti, très en retard sur ces questions de société, mais avec une réelle envie de pousser la réflexion sur ce sujet tellement délicat. C’était sûrement trop idéaliste et à l’époque je pensais qu’avec de la volonté, on pouvait même déplacer les montagnes…

Pourquoi continues-tu d’être engagée en politique ?

Parce que je pense que la politique est une véritable passion. Ça nous coule dans le sang et une fois qu’on y entre, il est difficile d’en sortir… J’ai cette passion de l’intérêt public, j’ai cette passion du collectif qui m’anime. Et ce que j’aime par dessus tout, c’est discuter avec les gens. Peu importe de quel parti ou non ils sont, la discussion est le vecteur de notre société et on oublie trop souvent que le dialogue résout beaucoup de chose et nous permet aussi de connaitre les gens sous un autre angle. La politique est un monde un peu parallèle et particulier et même si parfois l’envie nous prend de tout lâcher, on se rappelle toujours de la raison qui nous a fait nous engager. Cela nous fait tenir. Et puis, même à notre âge, on voue notre vie à la politique alors on continue.

Tu es membre du parti « Les Républicains », pourquoi ce choix ?

C’était un réel choix et non du à ma socialisation. Un homme me donnait l’envie de l’engagement et c’était Sarkozy. Et puis j’avais vraiment cette notion de travail ancrée en moi et la question de justice, de respect. Je trouvais que la droite portait bien ces sujets et défendait bien ces valeurs que je portais.

Quelles sont les valeurs, les enjeux, les batailles qui te tiennent à cœur et que tu défends à travers ton engagement ? 

La valeur travail, la valeur justice mais aussi et surtout la valeur respect qui est une valeur qui se perd. Lorsque je parle de respect je parle de respect de ses ainées, de ses proches, des forces de l’ordre, des corps enseignant etc. Respect d’une société dans son ensemble… Les enjeux et batailles que je défends et qui me sont chères sont la place des femmes dans la société de part l’éducation mais aussi la religion. Et c’est une bataille qui ne s’arrête pas aux frontières françaises mais bien au delà.

Comment concilies-tu étude/vie professionnelle et engagement ?

Concilier l’engagement et les études est parfois très difficile parce que souvent la passion prend le dessus sur la raison.

De base, je pense qu’un étudiant mélange naturellement ses études et sa vie parce que l’on passe énormément de temps à l’école et nos amis deviennent notre deuxième famille. Cependant, lorsque l’on est engagé en politique, on a tendance à faire passer l’engagement au dessus de tout. Il faut savoir ne pas oublier que les études sont ce qui nous fera vivre demain alors que la politique n’est peut être qu’un passage de notre vie. 

Pour mon cas, j’avais des amis à la faculté engagés avec moi donc la conciliation des deux était relativement simple mais il est vrai que l’on perd beaucoup de proches qui ne sont pas engagés en politique parce qu’ils ne comprennent pas forcement la force de l’engagement.

Que répondrais-tu aux jeunes qui considèrent que « ça ne sert à rien de s’engager » ?

Je leur répondrais que si Rosa Parks, Simone Veil, Neslon Mandela avaient pensé comme eux, le monde et la France n’en seraient peut être pas là aujourd’hui. Au contraire, il faut respecter les engagements de chacun. À mon avis, il n’y a rien de plus beau que l’engagement surtout dans un contexte comme le nôtre.

L’engagement ne recouvre pas seulement que l’aspect politique, l’engagement peut transpirer à travers le bénévolat, l’associatif, etc. S’engager, cela rythme une vie et cela fait naitre des vocations.

Propos recueillis par Léna Van Nieuwenhuyse.