À la rencontre de… Ariel Weil

Maire de Paris Centre

À quel âge et pourquoi vous êtes-vous engagé en politique ?

Depuis tout petit je suivais avec passion la politique nationale et internationale ainsi que les sujets liés à la diplomatie. En grandissant, j’ai eu l’occasion d’être brièvement collaborateur parlementaire, mais je ne voulais pas devenir un « professionnel de la politique ». Alors, je me suis tourné vers le secteur privé puis après quinze années en entreprise, j’ai décidé de m’engager au service de l’intérêt général.

Pourquoi continuez-vous d’être aujourd’hui engagé ?

L’engagement politique est plutôt récent de mon côté. Néanmoins, il existe pour moi de nombreuses façons de « faire de la politique » : à travers l’engagement associatif, au sein de collectifs citoyens ou par l’intermédiaire de conseil local…

De nombreux élu.e.s au sein de notre majorité municipale le sont pour la première fois : c’est le cas de six de mes neuf adjoints. S’ils sont jeunes en politique, ils ont tous de l’expérience et ont exercé des responsabilités importantes dans des associations, des collectifs de riverains. C’est le cas notamment de ma première adjointe, Karine Barbagli.

 

Quelles sont les valeurs, enjeux et batailles qui vous tiennent à cœur et que vous défendez à travers votre engagement ?

Je défends la diversité sociologique et générationnelle. C’est une grande richesse mais elle ne va pas de soi, et plus que tout, elle conditionne le reste. Je soutiens évidemment la diversité amoureuse et la diversité de croyances. 

Le centre de Paris a une tradition historique d’accueil : tous les genres, identités, nationalités sont admis avec bienveillance et sans discriminations. C’est très important de conserver cette notion car c’est un modèle pour le reste de la ville… et même, osons le dire, pour le reste du monde !

 

Vous avez été élu maire de Paris Centre en juillet 2020, secteur regroupant les 1er, 2e, 3e et 4e arrondissements de la ville. Comment appréhendez-vous ce nouveau mandat ?

Tout d’abord, je souhaite que mon action et celle de notre majorité s’inscrivent dans une volonté de simplification administrative et politique. Il est vraiment temps d’agir dans ce domaine afin de rendre plus accessible et plus concret la politique aux citoyens.

Pour Paris Centre, il existe de très nombreuses problématiques communes à nos quatre premiers arrondissements parisiens. Je veux m’appuyer sur mon équipe de cabinet et, bien entendu, sur l’ensemble des élus, pour traiter au plus près et au mieux les difficultés de vie quotidienne subies par les habitants du centre de Paris et accompagner tous leurs projets.

 

Quelles sont vos lignes directrices pour ces 6 prochaines années ?

Agir en concertation et en responsabilité.

Construire à destination des enfants et des jeunes des politiques publiques locales adaptées. Nous mettrons tout en œuvre pour préserver écoles, commerces et services de santé de proximité. L’idée fondamentale c’est de continuer à vivre et même de mieux vivre à Paris Centre. Enfin, nous ferons face au dérèglement climatique qui s’impose à tous en végétalisant les rues et le bâti partout où il est possible de le faire.

 

La jeunesse y occupera-t-elle une place importante ?

Comme je vous le disais, l’idée forte de ce mandat, c’est la diversité générationnelle. Il faut faire davantage de place pour la jeunesse dans l’élaboration des politiques publiques et la conception de l’espace public. Créons des lieux de rencontre gratuits, investissons massivement dans la culture, le sport et le loisir.

 

De votre point de vue d’élu local, comment voyez-vous la relation entre les jeunes et la Politique ?

Il y a un désintérêt voire une défiance apparente des Français envers la politique et la nouvelle génération n’y échappe pas. Par contre, les convictions politiques sont très souvent portées par cette nouvelle génération : je pense par exemple à la question du défi climatique. Il faut encore davantage inciter la jeunesse à s’investir en politique ou dans tout autre forme d’engagement citoyen ou associatif.

 

La jeunesse est-elle en train de se « réapproprier sa citoyenneté » ?

La citoyenneté s’exprime autrement aujourd’hui notamment grâce au tissu associatif qui se révèle être un acteur fondamental et un pilier dans l’action du citoyen. Pour une meilleure représentation des jeunes, il nous faut les amener à s’investir en politique : par exemple en allant à leur rencontre, là où ils expriment leur citoyenneté.

 

Propos recueillis par Léna Van Nieuwenhuyse.

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