À la rencontre de… Aloïs Vicenzi

Secrétaire Général des Jeunes Radicaux

Peux-tu, en guise d’introduction, te présenter ?

Je m’appelle Aloïs Vicenzi, j’ai 27 ans, je suis né, j’ai grandi et je vis à Argenteuil dans le sud du Val d’Oise et je suis actuellement en stage de fin de Master Urbanisme et Aménagement spécialisé sur les questions d’habitat et d’innovation à Nanterre.

 

A quel âge et pourquoi t’es-tu engagé en politique ? Quelles ont été tes motivations pour rejoindre le Mouvement Radical ?

Je me suis engagé à 18 ans, quelques semaines après le second tour Sarkozy/Hollande. Je n’avais pas une belle image du mandat qui venait de s’achever mais je ne croyais pas au candidat Hollande, j’étais persuadé qu’une voie centrale était possible entre ces deux camps qui caricaturaient l’autre pour exacerber leurs différences quand je voyais la possibilité de ponts. Si je voulais que cela change, il fallait que je m’engage.

J’ai alors regardé au centre de l’échiquier les diverses formations dont j’ignorais alors l’existence, je me suis renseigné pendant plusieurs semaines et je me suis reconnu dans le radicalisme, dans son histoire, dans sa philosophie et sa vision de la République.

 

Tu es d’ailleurs Secrétaire Général des Jeunes Radicaux. Peux-tu nous expliquer en quoi consiste ta fonction et quels sont vos projets ?

C’est une fonction qui porte bien son nom et en réalité mon rôle consiste à être un peu parfois à la fois, à appuyer le président des Jeunes Radicaux, à accompagner les différent(e)s responsables de pôles et de veiller à tout faire collectivement pour que chaque adhérent et adhérente puisse pleinement évoluer et s’émanciper au sein de notre mouvement de jeunesse.

Nos engagements et actions ont bien-sûr changé de forme avec la crise sanitaire mais je les résumerais ainsi : co-construire des propositions et des positions fortes avec les adhérent(e)s que l’on transmet à nos parlementaires pour leur donner une résonance concrète, prendre toute notre part dans ces structures et projets avec des partenaires français, européens et internationaux comme par le FFJ ou l’initiative Our Sustainable Europe, développer notre mouvement dans l’ensemble des territoires métropolitains et ultramarins et bien-sûr faire en sorte que des jeunes portent nos valeurs et nos couleurs aux prochaines élections départementales et régionales.

 

Quelles sont les valeurs, enjeux et batailles qui te tiennent à cœur et que tu défends à travers ton engagement ?

Le centre de mon engagement radical est sans doute la défense d’une République plus laïque, plus démocratique, plus solidaire et plus écologique. Je me sens profondément animé par les notions de Justice sociale et spatiale, d’Égalité des droits et des chances, de Liberté pour que chacun et chacune puisse s’émanciper y compris de son milieu, de sa religion ou de sa famille. Je suis enfin un fervent défenseur d’une Europe fédérale, démocratique et sociale et un partisan d’un grand choc progressiste sur les questions de société comme sur les droits des personnes LGBTI.

Comment perçois-tu la relation entre jeunesse et politique à l’heure actuelle ? Quels conseils donnerais-tu à un jeune qui souhaite s’engager ?

Il me semble qu’à travers l’histoire de nombreuses générations ont réinventé une manière de s’engager. La jeunesse d’aujourd’hui le fait à son tour, c’est une génération extrêmement engagée mais c’est un engagement sur des causes, sur des thématiques particulières et non plus tellement un engagement partisan. C’est aussi une génération qui, plus qu’une autre, a un sentiment qu’il existe un fossé gigantesque avec les moins jeunes et avec nos classes dirigeantes et cette crise sanitaire vient renforcer ce sentiment. On demande aujourd’hui beaucoup de sacrifices aux jeunes, et en même temps ils et elles ne semblent pas entendu(e)s quand ils et elles crient leur détresse psychologique ou leur précarité.

Je crois que pour reconstruire le lien entre la jeunesse et la politique institutionnelle, pour recréer le lien entre les générations, il va d’abord falloir entendre les jeunes, leurs difficultés mais aussi leurs priorités pour demain.

Le conseil que je donne à un(e) jeune qui souhaite s’engager est alors généralement le suivant : fais le choix de tes convictions et de tes combats, résiste aux appels des grandes machines électorales qui broient les individus et les différences et n’aie pas peur de rejoindre un parti à taille humaine où tu peux évoluer, agir, garder ta singularité et apprendre au contact d’élus locaux et nationaux accessibles qui apprendront également en t’entendant.

Propos recueillis par Léna Van Nieuwenhuyse.

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