À la rencontre de… Alexandre Husson

Coordinateur Régional de Bourgogne Franche Comté de la République En Marche

Est-ce que tu peux te présenter ? 

Je m’appelle Alexandre Husson, j’ai 23 ans. Je suis né à Nancy, j’ai grandi dans les Vosges jusqu’à mes 11 ans puis j’ai déménagé dans le Jura. Je suis aujourd’hui le Coordinateur Régional de Bourgogne Franche Comté pour La République En Marche.

Quel est ton parcours ? 

J’ai fait un Bac STI2D, que j’ai passé à Champagnole puis je suis parti 3 ans à Belfort, où j’ai fait un DUT génie thermique et énergie. J’ai également obtenu une Licence génie climatique spécialisée en énergies renouvelables avant de travailler pendant 2 ans dans une association du Jura qui faisait la promotion des énergies renouvelables.

En mars 2019, je suis devenu Coordinateur Régional de Bourgogne Franche Comté pour La République En Marche. Mon rôle est d’aider les référents et les équipes départementales dans leur quotidien. J’ai un vrai rôle de support auprès des militants, et des équipes locales. J’ai également été référent des Jeunes Avec Macron du Jura pendant 3 ans, de l’été 2016 à septembre 2019, où j’ai laissé la place à un autre référent.

À quel âge et pourquoi t’es-tu engagée en politique ?

J’ai toujours été attiré par la politique. Je discutais beaucoup d’actualité avec mes parents et rapidement en grandissant, ça s’est imposé à moi. Je suis un passionné. Je me suis engagé début 2016, à 20 ans. J’ai commencé par le militantisme sur Twitter, à mon échelle, et un jour je me suis lancé sur le terrain grâce à la Grande Marche. Ça a été mon plus beau moment en politique. On était nouveaux, on ne nous connaissait pas encore. Les gens connaissaient Emmanuel Macron en tant que ministre, mais sa candidature aux présidentielles a tout changé. Aller voir les gens pour leur poser des questions concrètes, recueillir leur avis, discuter de vraie politique : je le répète, c’était l’un des plus beaux moments de mon engagement politique.

Pourquoi continues-tu d’être engagée en politique ?

J’ai ça en moi maintenant, cela fait partie de moi. Je n’ai pas cette envie d’arrêter parce que ça me passionne au quotidien !

Il y a eu les gilets jaunes, ce qui a freiné pas mal de monde. Mais cela m’a donné encore plus envie de débattre, de voir plus de gens. On fait globalement le même constat qu’eux mais on a des solutions différentes. Ma passion c’est de montrer pourquoi je pense ce que je pense et d’essayer de convaincre les gens. Je suis content de débattre avec quelqu’un avec qui je suis en désaccord, c’est intéressant, plus qu’avec quelqu’un qui aurait le même avis que moi. Quand nos idées s’opposent, on se confronte avec d’autres avis et ça me passionne d’argumenter et de débattre avec ces personnes-là.

Tu es membre de la République En Marche, et même Coordinateur Régional, pourquoi ce choix ? 

Avant la création d’En Marche, j’étais un peu perdu au milieu de tout ça. L’arrivée d’Emmanuel Macron m’a convaincu car il correspondait à ce que je recherchais dans la politique. Je ne me retrouve pas chez les autres partis et j’étais perdu sur la question « où m’engager ? ». Ce qui m’a convaincu chez En Marche, c’est l’idée de dépasser les clivages.

Quelles sont les valeurs, les enjeux, les batailles qui te tiennent à cœur et que tu défends à travers ton engagement ? 

L’écologie, bien évidemment. J’ai fait mes études là-dedans et je suis engagé dans différentes associations. C’est pour l’écologie que je me bats le plus. Viendra un jour où j’arrêterai la politique, mais je n’arrêterai jamais l’écologie. Je l’ai toujours eu au fond de moi et en faisant mes études dans ce domaine, je me suis rendu compte que ça l’était encore plus. Même si nous faisons bien le boulot, il y aura toujours des choses à faire sur ces problématiques environnementales. L’écologie, c’est à la fois un vecteur d’engagement pour les jeunes et un enjeu prioritaire pour notre génération.
Également, je suis issu d’un milieu rural, je suis fils d’agriculteur et la protection de cette ruralité est importante à mes yeux. L’engagement dans le monde rural est encore plus important pour ne pas laisser la politique devenir trop citadine.
 

Comment concilies-tu étude/vie professionnelle et engagement ?

La question ne se pose pas étant donné que ma vie professionnelle, c’est mon engagement. C’est particulier d’être salarié de La République En Marche, car il faut arriver à garder notre part de militant sur notre temps libre. Ce n’est pas un rôle de militant que j’ai chez En Marche, c’est un vrai job. Cependant j’ai besoin de rester militant et de m’engager chez En Marche en dehors de mon occupation professionnelle.

Que répondrais-tu aux jeunes qui considèrent que « ça ne sert à rien de s’engager » ?

Si tout le monde se disait cela, nous n’avancerions pas.

Les plus grandes avancées, majoritairement sociétales, se sont faites parce que les gens y croyaient, Simone Veil par exemple, est une grande femme, qui nous inspire tous par son combat féministe. C’est le cas dans beaucoup de domaines. Les grands hommes et les grandes femmes ont prouvé, par leur engagement, que c’était utile.

Je voudrais dire à ces jeunes qu’en réalité, ils sont déjà engagés, un jeune qui est dans l’association du comité des fêtes de son petit village, par exemple, a envie qu’il se passe des choses dans son village : il est engagé. Quand on croit à quelque chose on a tendance à vouloir s’engager pour le défendre, que ce soit à n’importe quel niveau. Nous pouvons tous faire avancer les choses à notre échelle.

Être jeune en politique, frein ou pas frein ?

Pas sûr que ça soit un frein. Je pense qu’au final, l’âge compte assez peu. C’est plus la personnalité de chacun qui va faire qu’on est plus ou moins écouté, l’expérience de vie, et l’apport sur le terrain.

On laisse la place aux jeunes aujourd’hui, c’était peut-être moins le cas avant, mais avec l’âge de la classe politique qui ne fait que baisser depuis quelque temps, on nous laisse une place et pas seulement militante ! Si un jeune veut rentrer plus dans le débat d’idées, et moins dans le militantisme, on le laissera donner ses idées. Aujourd’hui dans les think tanks, dans les groupes de travail ainsi que dans les différents débats, on voit de plus en plus de jeunes et on les laisse parler.

Retenez ça, ce n’est pas parce qu’on est jeune qu’il ne faut pas prendre la parole !